Le gouvernement vient d’annoncer la mise en place d’un nouveau plan de rigueur. Nous considérons que ce plan est inadapté et profondément injuste.
Il est inadapté parce qu’il ne résoudra rien. Une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique et, par voie de conséquence, à une diminution des recettes fiscales, une augmentation du chômage, une hausse des comptes sociaux et des comptes publics. Nous avons la démonstration de ce scénario avec la situation de la Grèce : Avec les plans de rigueur successivement instaurés, l’activité économique de ce pays a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européen et ce plan nous mènera tout droit vers une catastrophe économique et sociale.
Il est aussi injuste parce qu’il fait payer la crise aux catégories les plus fragiles. Après avoir octroyé plus de 75 milliards de cadeaux fiscaux depuis le début du quinquennat et contribué ainsi largement à l’accroissement de la dette, la droite, tout en se cachant derrière des démonstrations techniques fumeuses, ose demander au peuple de payer la facture : Gel des dépenses de l’état, diminution des prestations sociales, augmentation de la TVA, accélération du processus de la retraite à 62 ans… Et ce n’est pas les pâles annonces de gel des salaires de nos ministres ou l’impôt à 5% sur les grosses sociétés qui rétablira la balance !
Loin d’être conçu pour sauver notre pays du marasme, ce plan s’aligne donc uniquement sur les exigences des marchés financiers. Ainsi, le gouvernement fait une nouvelle fois l’aveu de sa soumission totale aux diktats du capital et, désireux de préserver coûte que coûte ce système qu’il a délibérément choisi, il ne renonce pas à sacrifier le peuple pour gagner l’approbation des agences de notation et des spéculateurs.
Nous affirmons qu’il n’y a pas de fatalité. D’autres choix sont possibles. Avec le Front de gauche, nous proposons de reprendre le contrôle des institutions financières et bancaires et de créer un pôle public de prêt aux collectivités qui ne sera pas conduit par la recherche du profit.
De plus, en taxant réellement les revenus du capital, en revalorisant les salaires et en relançant l’investissement public, nous rallumerons des foyers d’activité qui généreront les recettes indispensables.
C’est seulement en s’affranchissant de la domination des marchés que nous pourrons remettre l’humain au centre dans notre pays et dans notre département.