Notre groupe réagit avec force à l’annonce d’Alain Vidalies, Ministre des relations avec le Parlement déclarant que le gouvernement s’opposera au projet de loi relatif à l’amnistie des syndicalistes, voté, de haute lutte, au sénat après la forte implication des sénateurs Front de gauche, auteurs de ce texte.
Lors d’un futur examen à l’assemblée nationale, le 16 mai prochain, le gouvernement ordonne donc aux députés socialistes de voter « contre » un texte empreint de valeurs de gauche ?!
Pourtant, cette proposition de loi aurait constitué un formidable point d’appui pour faire reconnaître l’injustice dont sont victimes un nombre grandissant de salariés, condamnés pour avoir eu recours à des méthodes que la loi réprime. Et il est bien facile pour nombre de magistrats de se cacher derrière une justice aveugle pour éviter de voir les luttes engagées au nom de la dignité, que ce soit à PSA, à Pétroplus, à Florange ou chez les « Conti ».
Depuis trop longtemps, l’action syndicale a été criminalisée. Nous considérons, qu’ aujourd’hui, le gouvernement inscrit dans le marbre la condition de criminel de celles et de ceux qui se sont battus pour faire valoir leurs droits et leurs acquis. Tout syndicaliste ou salarié en lutte condamnés sous Sarkozy, le restera sous Hollande.
C’est décidément Noel tous les jours pour le MEDEF, qui après avoir écrit l’ANI, se délecte du soutien, une nouvelle fois, du pouvoir socialiste, pour mettre un grand coup d’arrêt à des salariés qui se battraient pour conserver leur emploi par cette nouvelle double peine : ils pourront être licenciés plus facilement et s'ils protestent, ils seront condamnés plus lourdement.
Mais, qu’est ce que c’est que cette majorité dite de gauche ? Renoncement ? Trahison ? Soumission ?
La coupe est pleine. Nous appelons les députés socialistes à désobéir aux injonctions de Messieurs Hollande, Ayrault et Leroux. Nous appelons tous les Séquano-dionisens à venir participer le 5 mai à la grande marche pour la VIème République, une République qui, enfin, sera empreinte de justice sociale.