Le vote du budget en déséquilibre est un premier acte.
Amplifions la mobilisation pour obtenir ce que l’Etat nous doit !
Depuis 2004 les transferts de charges non compensées par l’Etat, cumulés, ont couté 640 millions €. Cette situation est devenue intenable pour notre Conseil général. C’est pourquoi depuis le début de la discussion budgétaire nous portons l’exigence d’un budget de combat, d’un budget en déséquilibre. Nous nous félicitons d’avoir convaincu Claude Bartolone, qui se déclarait encore défavorable à cette attitude lors du dernier débat d’orientation budgétaire. Nous avons ainsi véritablement pesé sur le débat et créé les conditions de la poursuite de notre lutte afin de réclamer justice pour la Seine Saint-Denis. En effet puisque le budget est “insincère”, il sera “retoqué”. Nous serons amenés dans les prochaines semaines à revoter un budget en équilibre comme la loi l’exige.
Pour ce qui nous concerne, nous voulons continuer de rassembler les acteurs et les forces vives du département pour, qu’ensemble, nous exigions de l’Etat le remboursement de tout ou partie de ce qu’il doit à la Seine Saint-Denis.
Nous exigeons des moyens suffisants pour le maintien de politiques départementales qui allègent la charge des familles ou qui contribuent à donner à chaque jeune les moyens de réussir. Le financement à 50% de la carte IMAGIN’R et l’aide à l’achat d’un ordinateur pour les élèves de sixième, mesures mises en place en 2007, sont des exemples de cette ambition que nous voulons continuer de porter.
D’ores et déjà, nos interventions ainsi que les mobilisations citoyennes qui se sont succédées, nous ont permis de faire inscrire au budget 2010 la garantie de l’existence des CIO, le maintien du Salon du livre de Jeunesse, l’abondement suffisant du Fond de Solidarité Logement.
Pour notre part, nous sommes décidés, avec toutes celles et tous ceux qui dans ce département, ne se satisfont pas de la situation faite à la Seine Saint-Denis, à amplifier cette mobilisation. Pour que ce budget soit véritablement un budget de combat, il faut qu’il soit l’affaire de toutes et tous. Ces luttes, il nous faut les mener ensemble,
Dans ce contexte, nous exigeons du Président du Conseil général d’être dorénavant associés à toutes les démarches auprès des Ministères et du parlement.
Toutefois, compte tenu du manque de transparence qu’il subsiste encore sur certains points et malgré les amendements que nous avons déposé en séance, nous constatons que nous avons encore des points de vue différents sur les priorités qu’il reste à inscrire à ce budget. Nos avis divergent également sur la hausse de la fiscalité locale de 6%, conséquence directe du désengagement de l’Etat. Nous restons farouchement opposés à cette fiscalité injuste. C’est la droite au pouvoir qui impose cette augmentation. Le maintien des services publics ne doit plus se faire uniquement sur le dos des ménages. Une réforme complète de la fiscalité locale devient indispensable. C’est pourquoi, notre vote s’est, aujourd’hui, unanimement orienté vers l’abstention, plus une voix contre. En effet, nous voulons rester vigilants et obtenir l’assurance de nouvelles discussions qui visent à répondre à l’urgence sociale.
Suite à nos initiatives auprès de Matignon et de la Halde, nous restons plus que jamais déterminés à obtenir l’égalité républicaine pour la Seine Saint-Denis. Comme le disait Jack Ralite « quand la Seine Saint Denis parle, elle ne se plaint pas, elle porte plainte ».