Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 15:05

Jeudi dernier, lors de la séance du Conseil général, le rapport d’une mission concernant les compétences sociales du département a été présenté. Cette mission, constituée en mai à la demande de la droite,  avait pour objectif de vérifier la qualité des services rendus dans les secteurs de l’insertion, de l’aide aux personnes âgées et handicapées et de la protection de l’enfance. De plus, la droite souhaitait vérifier le niveau de fraudes enregistrées à la CAF et la teneur du suivi des allocataires du RSA.

Car, dans un contexte gouvernemental où les pauvres sont épiés, suspectés sans cesse de « profiter » du système et d’être  « assistés » avec l’argent du contribuable, il aurait été visiblement de bon ton pour la droite de pouvoir prouver qu’en Seine St Denis, les travailleurs sociaux dépensent sans compter de l’argent et de l’énergie pour des gens qui ne le méritent pas.

 

Le bilan est différent de ce que la droite pouvait en espérer : Les besoins sont évidents, le professionnalisme des différents acteurs sociaux est démontré, l’efficience de leurs missions avérée ; bref, les services du département fournissent jour après jour, avec beaucoup de sérieux et de pertinence, l’accompagnement et l’aide nécessaires à ceux qui en ont besoin. De plus, le nombre de fraudes est insignifiant et s’avère souvent être lié à la complexité du calcul d’indemnisation plutôt qu’à une véritable intention délictueuse.

 

Malgré ce bilan positif, la droite a tenu à le minimiser en séance. Elle a essentiellement épinglé la structure sociale du département, fustigeant les villes qui ont trop construit de logements sociaux, fabriquant ainsi des concentrations de personnes en difficulté. Elle réclame une péréquation horizontale qui permettrait de répartir notre « surplus » de pauvres vers d’autres départements.

 

Gilles Garnier, vice-président de notre groupe et membre de la mission, a rappelé que la construction de ces logements sociaux avait permis d’offrir un lieu de vie décent à tous ceux qui vivaient dans les bidonvilles il y a quelques décennies. La remarque de la droite semble bien déplacée puisque le gouvernement UMP a demandé justement ces derniers mois aux services de l'Etat de fixer des objectifs de logements sociaux à construire (y compris dans certaines de nos villes qui en comptent déjà beaucoup) alors que des villes de droite ne respectent pas leurs engagements initiaux ! Par ailleurs, Gilles Garnier a dénoncé le climat de suspicion systématique à l’égard des plus pauvres, rappelant au passage que nombre d’entre eux n’accèdent même pas à leurs droits car, pour mille et une raisons, ils n’ont pas trouvé la bonne porte.

 

En parallèle, il a pointé du doigt la confiscation de la richesse par une petite partie de la population : « Quand on a 50 milliards d’évasion fiscale par an et qu’on n’en rapatrie que 15, il y a là des niches et c’est bien là qu’est l’argent de la fraude, c’est bien là qu’on trouvera de quoi rééquilibrer le budget de l’Etat ! ».

Déplorant que le financement du RSA soit à la charge des départements alors qu’il relève de la solidarité nationale, il a rappelé que la péréquation qui nous est imposée ne devrait pas seulement tenir compte des richesses de notre département mais aussi de sa forte population en difficulté. « Je souhaite qu’il y ait une péréquation sur la richesse réelle et pas seulement virtuelle de notre département. Car, si nous avons de grosses entreprises, nous avons aussi une population plus en difficulté qu’ailleurs ».

 

Le message était clair : Nous voulons que l’Etat reprenne totalement en charge le versement du RSA afin que nous puissions nous concentrer sur une vraie politique d’insertion. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons sortir les gens de leurs ghettos dans lesquels, malheureusement, la droite semble vouloir les maintenir.

 

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 11:10

Déclaration d’Hervé Bramy

 

 

Ce matin, mercredi 7 décembre 2011, j’ai participé en tant que conseiller général membre du groupe « communiste citoyen front de gauche pour une transformation sociale et écologique » au rassemblement devant la préfecture de Bobigny pour dénoncer les atteintes aux droits et à la dignité des personnes dans les préfectures, à l’appel de très nombreuses associations départementales et régionales.

 

Après Jean-Pierre Brard, député de Montreuil et Catherine Peyge, Maire de Bobigny, j’ai également pris la parole au nom du Parti Communiste et du Front de gauche pour rappeler que nos militants et nos élus ont, ces dernières années, toujours répondu présents aux rassemblements de soutien aux étrangers et sans-papiers dans le département.

 

J’ai insisté sur l’urgence de l’avènement d’un changement institutionnel profond avec le projet défendu par le Front de gauche dans son programme partagé d’une 6ème république au sein de laquelle les étrangers auraient le droit de vote aux élections ainsi que la possibilité d’être éligibles.

 

En effet, si les étrangers avaient le droit de vote et étaient donc considérés véritablement comme des citoyens à part entière de la République, je suis persuadé que les pouvoirs publics prendraient alors toutes les dispositions pour les accueillir dans de bonnes conditions au sein des préfectures. On verrait alors les files d’attente disparaître !

 

Demain jeudi, le Sénat à gauche a mis à l’ordre du jour le droit de vote des étrangers. Ainsi, après l’Assemblée Nationale, les sénateurs, dont ceux du groupe communiste, à l’initiative d’une proposition de loi à ce sujet, vont créer les conditions politiques d’une grande avancée de civilisation dans notre pays.

 

Le Président de la République Nicolas Sarkozy et la droite sont placés devant leurs responsabilités. Le temps des tergiversations devra donc trouver un terme.

 

Enfin, j’ai rappelé qu’avec mes collègues conseillers généraux et Catherine Peyge, Maire de Bobigny, nous avions déjà pris des initiatives sur cette importante question de l’accueil de nos concitoyens en préfecture. Nous nous félicitions que le mouvement progressiste associatif à l’initiative de nouveaux rassemblements ait su élargir ce mouvement à toute l’Ile de France. Cette mobilisation régionale doit s’amplifier !

 

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 14:16

Jeudi 1er décembre 2011, se tenait à Talence, dans la banlieue de Bordeaux, le meeting de campagne du candidat du Front de Gauche devant 3000 personnes.
Plus d'infos : www.placeaupeuple2012.fr 

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 16:24

Notre groupe a présenté un vœu ce matin concernant Salah Hamouri en séance du Conseil général ce matin (voir ci-dessous). Après débat, le Président a donné la liberté de vote à chaque participant. Grâce au vote unanime de notre groupe et au vote d’une partie du groupe PS (la droite n’ayant pas souhaité participer) ce vœu a été adopté et nous nous en réjouissons.

 

L'accord survenu entre Israël et le Hamas en octobre  pour la libération de Gilad Shalit fut une bonne nouvelle.

Néanmoins, Salah Hamouri, franco-palestinien arrêté à l'âge de 20 ans en 2005 et accusé d'avoir « eu l'intention » de s'en prendre à un rabbin, a été condamné à une peine de 7 années de prison après un jugement expéditif au cours duquel il a clamé son innocence. Nous avons appris il y a quelques temps que sa libération, programmée le 28 novembre 2011 serait reportée de 140 jours supplémentaires par les autorités israéliennes.

Le silence de la France à l’égard de cette affaire est totalement inacceptable : En octobre, M. Gérard Longuet, Ministre de la Défense, déclarait découvrir cette affaire. Interpelé par Mahmoud Abbas afin qu’il intervienne pour sa libération, le Président Nicolas Sarkozy a uniquement déclaré, le 18 octobre dernier, « espérer » que le jeune franco-palestinien soit libéré. Depuis, la diplomatie française négocie pour le faire sortir de prison le 18 décembre dans la deuxième vague de libération des prisonniers. Mais cette date se situe au-delà de la fin de sa peine !

La diplomatie française ne peut jouer le « deux poids deux mesures » quand il s'agit de la liberté de ses ressortissants.

 

C’est pourquoi nous formulons le vœu suivant :

 

« Nous déplorons que Salah Hamouri ait été injustement emprisonné toutes ces années. Nous prenons acte de son jugement officiel attestant de sa libération programmée le 28 novembre 2011. Nous regrettons vivement que cette libération n’ait pas été effective à cette date et que le gouvernement Israélien prolonge abusivement sa peine. 

Nous demandons à nos autorités de s’engager avec détermination afin d’obtenir la liberté immédiate de ce jeune franco-palestinien.  

Ce vœu sera pour la Seine Saint Denis une nouvelle occasion d’affirmer sa volonté de promouvoir la paix et la liberté du peuple palestinien et d’inciter la France à soutenir officiellement la demande de reconnaissance de l'Etat palestinien à l'ONU. Notre pays sortirait grandi de cet engagement en faveur de la paix. »

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 10:15

L’Observatoire des violences envers les femmes qui fête cette année ses 10 ans organisait hier à la Bourse du Travail de Bobigny ses septièmes Rencontres « Femmes du Monde en Seine Saint-Denis ». A cette occasion, a été signé le protocole de mise en application de la mesure d’accompagnement protégé pour les enfants. Cette mesure, qui sera effective dès janvier 2012 dans le département, permettra à l’enfant de rendre visite à son parent auteur(e) de violences dans des conditions sécurisées. En effet, le juge aura la possibilité de décider des modalités et du lieu de la visite et de désigner une personne de confiance pour accompagner l’enfant, ainsi que son autre parent le cas échéant.

 

Avec le dispositif « téléphone portable d’alerte », « bons taxis » et « un toit pour elle », cette initiative permet une nouvelle avancée de taille sur les problématiques liées aux violences conjugales et familiales.

 

L’Observatoire des violences envers les femmes né en 2001 de la volonté de Robert Clément, Président communiste du Conseil général, et de Catherine Puig, Vice-présidente, est aujourd’hui une référence nationale, voire européenne en matière de réflexion, de partenariats et d’actions visant à lutter contre les agressions et les injustices dont sont victimes les femmes. Cette volonté politique a permis de contribuer efficacement à faire reculer le fatalisme, les préjugés, les stéréotypes et avancer les questions de protection, de prévention et d’éducation non sexiste en Seine Saint-Denis  mais elle doit aujourd’hui être généralisée à l’ensemble du territoire français.

 

L’ordonnance de protection de juillet 2010 a permis de donner une réponse importante à une véritable urgence. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour encourager les femmes à rompre le silence et faire évoluer les mentalités dès le plus jeune âge, et tout au long de la vie, afin de lutter contre les idées et comportements sexistes trop souvent à l’origine de violences.

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 16:54

Lors d’un comité central d’entreprise extraordinaire mardi dernier, le groupe PSA Peugeot Citroën a confirmé la suppression de plus de 6000 emplois en Europe, dont 5000 en France, essentiellement dans les bureaux d’étude. Cette « délocalisation » de la matière grise ne manquera pas d’avoir des conséquences sur le secteur de la production à plus ou moins long terme. 

Alors que les bénéfices de l’entreprise ont progressé de 18% au premier semestre 2011, le groupe décide de liquider des milliers de salariés afin de rassurer… les marchés ! Car, et c’est à souligner, cette annonce du groupe fait suite à la menace de l’agence de notation de dégrader la note du constructeur. Une fois de plus, on sacrifie donc l’humain au nom de la finance.7735322438_les-sites-et-les-chiffres-de-psa-peugeot-citroen.jpg

Si le site d’Aulnay sous Bois n’est pas encore officiellement menacé de fermeture et que la direction tente de rassurer les salariés, ceux-ci ont toutes les raisons de s’inquiéter, notamment en considérant la situation actuelle du site de Melun : En effet, après avoir orchestré le départ progressif de centaines de salariés ces dernières années à coups de départs « volontaires » et de mutations, le groupe décrète finalement sa fermeture définitive. Les syndicats de l’usine d’Aulnay redoutent un scénario similaire avec la fermeture possible de leur usine en 2014, lorsque la production de la C3 sera bouclée.

Si ceci se vérifiait, ce serait bien entendu une catastrophe pour des milliers d’hommes et de femmes ainsi que pour la vitalité économique et la situation de l’emploi de notre département.

Nous soutenons les salariés de PSA en lutte sur les différents sites et nous accompagnons tout particulièrement les salariés d’Aulnay dans leur vigilance. Avec eux, nous réclamons des réponses claires et des garanties de la part de la direction de PSA pour l’avenir de leur usine et de leurs emplois. Nous nous tenons prêts à les accompagner aussi dans toutes les actions qu’ils jugeront utiles de mener.

Par ailleurs, le gouvernement, s’il le voulait, pourrait aller bien au-delà de sa « vigilance » annoncée et empêcher ces 5000 suppressions d’emplois en interdisant par exemple le versement des dividendes aux actionnaires de PSA.

Le pouvoir politique n’a de sens que s’il sert l’intérêt général de la société humaine plutôt que les intérêts particuliers des financiers.

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 22:43

pantin1

Manifestation Mardi 15 novembre à 17h30 devant le
siège de BNP-Paribas Grands Moulins
Quai de l’Ourq -PANTIN

pantin3
pantin2.JPG

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 16:09

Le gouvernement vient d’annoncer la mise en place d’un nouveau plan de rigueur. Nous considérons que ce plan est inadapté et profondément injuste.

 

Il est inadapté parce qu’il ne résoudra rien. Une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique et, par voie de conséquence, à une diminution des recettes fiscales, une augmentation du chômage, une hausse des comptes sociaux et des comptes publics. Nous avons la démonstration de ce scénario avec la situation de la Grèce : Avec les plans de rigueur successivement instaurés, l’activité économique de ce pays a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européen et ce plan nous mènera tout droit vers une catastrophe économique et sociale.

 

Il est aussi injuste parce qu’il fait payer la crise aux catégories les plus fragiles. Après avoir octroyé plus de 75 milliards de cadeaux fiscaux depuis le début du quinquennat et contribué ainsi largement à l’accroissement de la dette, la droite, tout en se cachant derrière des démonstrations techniques fumeuses, ose demander au peuple de payer la facture : Gel des dépenses de l’état, diminution des prestations sociales, augmentation de la TVA, accélération du processus de la retraite à 62 ans… Et ce n’est pas les pâles annonces de gel des salaires de nos ministres ou l’impôt à 5% sur les grosses sociétés qui rétablira la balance !

 

Loin d’être conçu pour sauver notre pays du marasme, ce plan s’aligne donc uniquement sur les exigences des marchés financiers. Ainsi, le gouvernement fait une nouvelle fois l’aveu de sa soumission totale aux diktats du capital et, désireux de préserver coûte que coûte ce système qu’il a délibérément choisi, il ne renonce pas à sacrifier le peuple pour gagner l’approbation des agences de notation et des spéculateurs.

 

Nous affirmons qu’il n’y a pas de fatalité. D’autres choix sont possibles. Avec le Front de gauche, nous proposons de reprendre le contrôle des institutions financières et bancaires et de créer un pôle public de prêt aux collectivités qui ne sera pas conduit par la recherche du profit.

De plus, en taxant réellement les revenus du capital, en revalorisant les salaires et en relançant l’investissement public, nous rallumerons des foyers d’activité qui généreront les recettes indispensables.

 

C’est seulement en s’affranchissant de la domination des marchés que nous pourrons remettre l’humain au centre dans notre pays et dans notre département.2011-06-09T185810Z_1717920878_GM1E76A08DH01_RTRMADP_3_GREEC.JPG

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 15:49

Du 19 au 21 octobre dernier s’est déroulé le 81ème congrès de l’association des départements de France. Dans un contexte de désengagement massif de l’Etat et d’une réforme des collectivités contestée à raison,  nous regrettons que la résolution finale de ce congrès ne dépasse que très rarement les limites du constat ou propose des solutions à l’efficacité incertaine à quelques mois d’échéances majeures.

 

Une majorité de présidents de CG apprécient l’augmentation des Droits de mutation à titre onéreux (DMTO - taxe sur les transactions financières). Nous ne partageons pas cet optimisme. Comment se réjouir d’appuyer des dépenses obligatoires sur des recettes non pérennes ? Le niveau des DMTO dépend directement du marché de l’immobilier. Depuis le début de l’année, il est en net recul. A la même période l’année prochaine, il n’y aura pas d’effet d’aubaine. En Seine Saint Denis, grâce à une forte rentrée de DMTO, le président Bartolone assure le paiement du RSA jusqu’à la fin de l’année. Qu’en sera-t-il l’année prochaine ?

 

Si les dispositifs de péréquation remplaçant les recettes issues de la taxe professionnelle, la taxe d’habitation et le foncier bâti satisfont, nous restons plus nuancés. Les difficultés sociales des départements ne sont pas prises en compte au bénéfice du potentiel fiscal. Un département comme le notre y perd donc forcément car l’activité y est dynamique par la présence de grands groupes et de fortes zones d’activité (mais attention, sans que cela profite aux habitants ou pour trop de postes à bas salaires !). La péréquation horizontale ne suffit pas. L’Etat devrait abonder les départements où l’urgence sociale est prégnante. Soit une péréquation verticale !

 

Dans un contexte d’une chasse gouvernementale à la dépense publique (la dotation globale de fonctionnement est encore amputée de 200 millions €), nous regrettons l’absence d’une forte mobilisation des départements afin d’obtenir de l’Etat les moyens de conduire correctement les compétences transmises dans l’acte II de la décentralisation. Pour mémoire, le manque de compensation concernant le RSA, la PCH et l’ADPA (jusqu’à 85% des dépenses de fonctionnement d’un Conseil général) atteindra 6 milliards € fin 2011. Ce seul chiffre ne peut laisser sans réaction ! En Seine-Saint-Denis, la facture s’élève à 160 millions € cette année, soit plus de 830 millions € depuis 2004 !!!

 

Nous regrettons également que l’ADF ne se soit pas montré plus ferme envers le gouvernement conduisant le démantèlement de Dexia. Quel avenir pour les prêts aux collectivités. S’en remettre aux marchés financiers (ces derniers n’attendant que cela !) sera aussi mortifère que de souscrire à des emprunts toxiques. Les collectivités ont besoin de taux d’emprunts bas et stables comme pourrait l’assurer la création d’un pôle public de prêts aux communes, aux départements et aux régions. Peu s’emparent d’une telle proposition.

 

Pour toutes ces raisons, nous considérons que le texte final de ce 81ème congrès n’est pas à la hauteur des enjeux et des difficultés rencontrées par les Conseils généraux. Une occasion ratée à l’approche d’échéances électorales que beaucoup appellent à provoquer un véritable changement dans notre pays.

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 09:51

En 2007, la maternité des Lilas a signé  un CPOM (Contrat Pluriannuel d'Objectifs et de Moyens) avec son autorité de tutelle l’Agence Régionale de Santé d’Ile de France. Ce contrat prévoyait la reconstruction de la maternité sur la commune des Lilas. Le financement et l’acquisition du terrain ont été validés.

Or, l’ARS refuse aujourd’hui d’honorer ce CPOM, proposant que la maternité des Lilas soit vendue à un fond de pension australien et intégrée à un grand pôle privé. Au mépris de tout choix démocratique, cette décision illustre une volonté d’aligner la santé sur des logiques de rentabilité financière qui ne sont pas compatibles avec la qualité des soins et de la prise en charge des personnes. En privatisant ainsi à terme la Maternité des Lilas, l’ARS enrichira un groupe privé (rentes de plus de 15% de bénéfice) au détriment d’un service public digne de ce nom et accessible au plus grand nombre.

 

Face au conflit qui l’oppose à l’établissement depuis plusieurs mois, et sachant que le CPOM de la maternité arrive à terme le 30 mars 2012, l’ARS a décidé de jouer la montre en nommant un médiateur mais personne n’est dupe !

 

Les maternités du département connaissent déjà de graves problèmes économiques en raison d’une tarification à l’acte (la T2A) ne permettant pas de trouver l’équilibre financier. Plusieurs centres IVG ont déjà été fermés en Seine St Denis, rendant de plus en plus difficile l’accès à ce droit pour les femmes. Nous rappelons également que le département est sinistré avec un taux de mortalité infantile de  5,4/1000 contre 3,6 en France.

 

Nous refusons que la santé et le droit des femmes soient bradés à des fonds de pension et réaffirmons notre attachement au service public de la santé et aux structures à but non lucratif comme les PSPH (Participant au Service Public Hospitalier). Nous défendons une répartition des centres IVG sur l’ensemble de notre territoire pour que le droit à l’IVG reste une réalité pour les femmes de la Seine Saint Denis. Enfin, nous souhaitons un plan de rattrapage ambitieux permettant de diminuer la mortalité infantile dans notre département.

 

Il serait regrettable de voir s’étendre à notre territoire des modèles de gestion de santé publique semblables à celui de l’hôpital sud francilien. Ce sont plusieurs centaines de millions d’euros qui ont été gaspillés inutilement dans l’affaire du centre hospitalier de l’Essonne. Le projet de la maternité des Lilas est très éloigné d’un tel coût et la qualité de son service n’est plus à prouver. La santé est un bien universel que nous refusons de voir sacrifier sur l’autel de la marchandisation.

Nous soutenons le projet de la maternité des Lilas et nous demandons que soient levés les freins à sa réalisation.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog des Elus front de gauche CG 93
  • : Bienvenue sur le blog des élu-e-s du groupe « communiste citoyen front de gauche pour une alternative sociale et écologique" » au Conseil général de Seine-St- Denis ! Fort de sa diversité, notre groupe s’efforce de faire vivre ses valeurs de solidarité, de justice sociale, de démocratie dans le département. Nous voulons ici vous informer de nos prises de position et de nos combats, recueillir vos propositions et élaborer ensemble une réflexion sur la construction d’une alternative à gauche.
  • Contact

Recherche

Nous joindre


contact@elusfrontdegauchecg93.fr

En recopiant l'adresse ci-dessus

ou en cliquant sur l'enveloppe

ci dessous si votre ordinateur

est équipé d'Outlook

(ou logiciel équivalent)

email08-copie-1.gif

 

boutonfacebook

Archives

Catégories

Informations

demosphere

logo-observatoire-menu-accu.jpg

Legifrance-Le-service-public-de-l-acces-au-droit